LUX MEMORIS...
Prise en étau entre la France et l’Allemagne, l’Alsace fait partie de ces régions dont le sol porte encore les traces d’un conflit aujourd’hui plus que centenaire.
Avec la disparition des derniers anciens combattants, l’image tangible de cette tragédie se fait de plus en plus lointaine. L’Histoire poursuit sa marche inexorable, atténuant l’écho des bombardements qui firent trembler l’Alsace jusqu’en ses entrailles.
Avec le projet Lux Memoris, je vous invite à plonger dans la mémoire de l’Alsace, parcourir ses vieilles cicatrices et dépoussiérer quelques fantômes afin de rafraîchir le souvenir de la Grande Guerre.
Devoir de Mémoire. Ces mots reviennent années après années, discours après discours, mais quelle portée ont-ils encore sur des générations qui n’ont connu la guerre qu’à travers un écran de télévision ou un livre d’histoire?
Si ces mots résonnent encore en nous, c’est avec une intensité et un sens propre à chacun. En ce qui me concerne, il s’agit de mettre en avant le souvenir de ces heures tragiques, d’honorer la mémoire de ceux qui se sont trouvés pris dans l’engrenage de la guerre et de préserver nos enfants de ce piège infernal.
Lux Memoris s’inscrit dans la continuité de travaux dans lesquels la mémoire et l’humain sont les fondations.
Grâce à un procédé photographique artisanal conjuguant light painting et pochoirs, les réminiscences spectrales du passé se figent dans les vestiges de la 1ère Guerre Mondiale, porteurs d’un message silencieux dans une atmosphère nocturne, à la fois mystique et poétique.
User d’une démarche artistique pour rendre hommage aux hommes pris dans le feu de la Grande Guerre et aborder l’Histoire de l’Alsace sous un angle contemporain et novateur, tels sont les ambitions de cette initiative.
Le décor est posé, après la Nouvelle-Zélande, le Vietnam et le Groenland, mes pochoirs lumineux, les biens-nommés Enlightened Souls feront leurs apparitions nocturnes en Alsace, à domicile. Une manière de revisiter les sites de mémoire de nuit en y apportant ma touche d'éclairage personnel. S'ajoutera à cela un travail de mise en scène d’artefacts ayant trait au quotidien des soldats qui sera entrepris avec la participation des musées locaux. Les prises de vues devraient s’étaler sur l’année 2024 et ce petit article lance le début de la documentation que je prévois de faire tout au long du projet. Tout un programme de réjouissances!