Le Labo Ambulant #1
Inspiration & Conception
Certains projets prennent plus de temps que d’autres à se mettre en place, surtout lorsqu’ils ne sont pas sur le top de la To Do List… Alors après plus d’un an à bricoler, mettre sur pose, tester, merder, re-tester encore et encore, re-bricoler, pinailler encore un peu, j’ai enfin lancer mon petit projet de portraits sur papier à la chambre grand format, sorte de polaroid old school dont je n’ai pas la prétention d’avoir la primeur.
L’outil indispensable à la bonne réalisation de mon entreprise, que dis-je, la pierre angulaire de mon projet n’était autre qu’une chambre noire transportable sous la forme d’une boite munie d’une zone sèche et des trois bains de chimie classiques avec lesquels je pourrais développer des portraits instantanément. Et si le procédé n’avait rien de révolutionnaire, je pouvais me rattraper sur l’architecture de mon futur labo.
C’est en découvrant les fameuses Afganbox fabriquées par des photographes de rue plus ou moins itinérants que l’idée a germé dans mon esprit saturé de bonnes et moins bonnes initiatives. L’Afganbox est une boite qui combine astucieusement un appareil photo et une petite chambre noire. Si le concept est très ingénieux, la mise en oeuvre me paraissait laborieuse. Et travailler à la chambre est un exercice dont je ne me lasse pas encore. Alors pourquoi ne pas construire uniquement la chambre noire?
Quelques croquis plus tard, je me lançais dans un prototype en carton pour tester la fonctionnalité de ma future chambre noire. Comme indiqué plus haut, une zone sèche dans laquelle charger et décharger les chassis et en dessous les cuvettes de révélateur, stop et fixateur. Le résultat était fonctionnel, il était temps de lancer la fabrication.
Le montage a pris plus de temps que prévu, parce que je suis un incorrigible pinailleur mais aussi parce d’autres chats patientaient pour se faire fouetter, vous aurez compris que ce n’était pas une priorité sur laquelle je travaillais. Les finitions ont aussi trainé. Pour les mêmes raisons… Aux premiers essais, j’ai pu me rendre compte des petits détails qui pêchaient, comme le film inactinique de mon hublot, qui, s’il filtrait les UV laissait allégement passe de quoi voiler le papier. J’ai donc ajouté un masque de plongée à mon hublot. En plus d’être du plus bel effet et d’intriguer le chaland, c’était parfaitement efficace.
Mon « outil » était enfin prêt! Pour la suite, il ne restait plus qu'à parfaire la prise de vue!